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Vallées de Bièvre et de Chevreuse

Après ces semaines enfermées, la première grande vraie promenade : 80 kilomètres dans le vert des vallées de Bièvre et de Chevreuse, le retour à la respiration.

Après la mise en jambe de la veille, une première vraie balade, dont l’objectif est Port-Royal des Champs, mais aussi d’essayer à l’avant du vélo – c’est-à-dire à l’emplacement pour lequel elles ont été conçues, les sacoches avant que j’ai achetées il y a quelques mois et toujours utilisées à l’arrière.

Je quitte la maison par le boulevard Saint-Michel que je remonte, allant vers le sud.

Après l’École des Mines, le boulevard Saint-Michel abandonne la perspective de l’Observatoire pour obliquer à droite et longer l’ancien hôpital  Saint-Vincent de Paul devenu le centre d’hébergement Les grands voisins. Dans cette traversée urbaine tranquille (le trafic automobile est encore faible), j’apprends à me méfier des trottoirs : les sacoches avant, qui sont très agréables car elles stabilisent le vélo, sont très basses et très proches du sol. Et quand, m’arrêtant à un feu, je m’approche du trottoir pour pouvoir y poser le pied comme je le fais ordinairement, immanquablement elles frottent. Il me faut longtemps pour me déshabituer de ce réflexe acquis. Apres le boulevard  Saint-Michel, la place Denfert-Rochereau, l’avenue du général Leclerc, puis, à  Alésia, l’avenue Jean Moulin puis la rue Friant.On tourne à droite aux Maréchaux et on quitte Paris par la Porte de Chatillon qui entre à Montrouge par l’avenue Pierre Brossolette. Une voie cyclable provisoire y a, par endroits, été isolée du reste du trafic.A Malakoff, on passe devant une plaque très fleurie que la mairie a élevée à la mémoire de Clarissa Jean-Philippe, cette brigadière de 25 ans qui fut tuée, le 8 janvier 2015, par Amedy Coulibaly, devenant la première victime de celui qui, quelques heures plus tard, ira prendre en otage les clients de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes.On continue la même avenue Pierre Brossolette en passant sous les lignes de chemin de fer avant d’entrer à Châtillon.On file ensuite tour droit, dans la grande avenue de Paris, qui devient la longue montée de l’avenue de Verdun (7%), qui conduit au cimetière de Clamart.Après le cimetière, ce qui est devenu l’avenue Charles De Gaulle se poursuit, passant devant l’hôpital Antoine Béclère, dont l’entrée est enjolivée par une banderole sur laquelle des enfants ont dessiné des remerciements pour les soins reçus ici.On continue l’avenue sur quelques centaines de mètres, jusqu’à  l’étrange et grande église Saint-François de Sales, dont l’entrée est surmontée d’une d’une statue un peu inquiétante – est-ce celle de l’évêque de Genève ?Après l’église, on tourne à droite, rue de l’Île-de-France, qui traverse Clamart et conduit à Meudon-la-Forêt.On prend ensuite a gauche, sur la grande avenue Morane Saulnier qui traverse Vélizy. Sur cette grande voie devenue avenue de l’Europe, il faut à un moment faire demi-tour pour emprunter la route dans l’autre sens et se faufiler dans un tunnel piétonnier qui passe sous l’autoroute. On fait demi-tour sur la gauche au carrefour où il est proposé d’aller vers la mairie de Vélizy aux voyageurs tournant à droite. Et le demi-tour une fois fait, on trouve à droite l’étroit passage qu’il s’agit d’emprunter. A la sortie du tunnel, on se retrouve dans une zone un peu vague où un chemin conduit à une route, appelée du général Valérie André (la première femme général) qui longe la base aérienne de Villacoublay que défendent de multiples barbelés et écriteaux. On prend à droite. Vient un moment où l’on se retrouve à Jouy-en-Josas.On commence par traverser un lotissement puis, arrivé au bout, une voie piétonnière et cyclable s’ouvre qu’on prend et qui suit les voies rapides et autoroutières tout en étant protégé du trafic. Des coquelicots y fleurissent.Arrivés au bout de la voie, on  tourne a gauche sur une route vers les Loges-en-Josas. C’est là qu’on entre vraiment dans la campagne.Quelques dizaines de mètres plus loin, on franchit la Bièvre.La petite route s’élève vers les Loges à travers des prairies où broute un beau cheval. Il y a plein de promeneurs et de cyclistes.Les Loges-en-Josas est un petit village rempli de maisons très riches entre lesquelles circulent des voitures luxueuses. Et c’est très mignon. La place du village et de l’église est charmante sous le ciel bleu.On prend la rue de Buc, qui fait face au porche de l’église. Et arrivé a Buc, on tombe sur un Mirage III, offert à la ville.Quelques mètres plus loin, à l’entrée de la rue de la Minière, qu’on prend, l’aérodrome de Buc, construit par Louis Blériot.La route longe des prés ou fleurissent des marguerites. Puis, quittant la campagne, on arrive à Guyancourt. Apres Guyancourt, Voisins-le-Bretonneux, avec une statue, que j’aime bien, de l’aviatrice Hélène Boucher enfant, Hélène Boucher morte en 1934 dans un accident tout près d’ici.Insensiblement, on passe de Voisins-le-Bretonneux à Montigny-le-Bretonneux, qui, construit en brique, fait penser à l’Angleterre.Puis un chemin conduit aux Granges de Port-Royal à travers une forêt puis les blés.Évidemment, en ces journées de post confinement, les Granges étaient fermées ainsi que, un peu plus loin, l’entrée vers l’abbaye. Une araignée y tissait sa toile. Après pause, le retour vers Paris en passant par le joli village de Saint-Lambert. La route qui, quittant celle de Dampierre, y mène, longe des prés arrosés par le Rhodon. Et, Ô merveille ! on y voit paître et sommeiller des highlands, des vaches de l’île de Skye aux longues cornes et longs poils roux.Le site du parc naturel régional de Chevreuse explique que ces vaches-ci, plus légères que celles de nos contrées,  peuvent paître sur des terrains marécageux où des charolaises s’enfonceraient.Un peu plus loin, juste avant d’entrer à Saint-Lambert, des moutons.On traverse le village et on continue vers Milon-la-Chapelle puis Chevreuse et Saint-Rémy-lès-Chevreuse.Après Saint-Rémy, on suit, traverse et retraverse l’Yvette, sur le chemin de Gif.Gif-sur-Yvette est un beau village. Sa mairie ouvre sur un square ombragé par un grand arbre.Allant vers Orsay, je m’approche dune jolie décoration de céramique à l’entrée d’une maison. J’apprends alors à mes dépends que les sacoches avant rendent le vélo beaucoup plus large et qu’on ne peut, avec elles, se faufiler comme on le fait sans elles. Je me casse la figure, leçon qui vaut bien une petite blessure.En approchant d’Orsay, des affiches royalistes. Puis Orsay, puis Palaiseau où l’on passe non loin de la maison de Charles Péguy.Ensuite, c’est Massy, avec son complexe de cinémas et sa jolie mosquée. On embraye ensuite sur la voie vert quon quitte à Chatillon pour prendre, dans lautre sens, le même chemin qu’à l’aller, puisque des voies cyclables ont été ouvertes.

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