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Soissons-Reims

Soissons-Reims : 69 kilomètres mais qui ne sont pas si faciles car on s’attaque aux coteaux de Champagne et si cela descend, ça monte aussi (et dans ce cas, si la montée est trop rude, je descends, quant à moi, du vélo.). C’est la deuxième étape de l’aller-retour Paris-Reims.

Très vite à la sortie de Soissons, une petite route bordée de linaire monte tranquillement vers Crouy et Bucy-le-long, joli village perché où l’on trouve, en contrebas de l’église, une sorte d’abri creusé dans la roche où figure la maxime suivante :

Adore Dieu
Observe les lois
Aime ton prochain
Et ne lui fais que ce que
Tu voudrais qu’il te fit.

Linaire

A Bucy le long, un abri construit par Claude-Thomas Dutour de Noirfosse

Une plaque indique que ce petit édicule a été construit en 1812 par Claude-Thomas Dutour de Noirfosse, né à Soissons en 1762, officier du Génie qui combattit longuement aux Indes avant de revenir en France où il fut fait général de brigade de la Gendarmerie avant de prendre sa retraite à Bucy, où il mourut.

Le chemin se poursuit, croisant des champs semés de pois, jusqu’à Missy-sur-Aisne et sa jolie église Sainte-Radegonde. Et puis on traverse l’Aisne.

Il y a ensuite un long parcours dans une campagne où les monts apparaissent et se font sentir. On traverse quelques villages : Sermoise, Chassemy, mais ce sont les grands champs et toutes les fleurs qu’on retient.

Vient un moment où la route, qui suit la vallée de la Vesle, domine et où, loin vers le sud, se dessine une vallée et l’ombre découpée d’un clocher. Puis c’est Vauxcéré, dont l’église a été ravagée par les guerres, et Perles, petit hameau tranquille et ombragé ou poussent tomates et tournesols.

Après Perles, c’est la descente vers Fismes, bourgade que la guerre meurtrit, et où je me suis arrêté pour boire, en face de la mairie détruite et reconstruite à l’identique, au Bar de l’Hôtel de ville, qui semble aimer bien les motards (mais qui ne deborde pas d’enthousiasme envers les cyclistes).

Depart de Fismes. On franchit à nouveau la Vesle pour monter sur les hauteurs et arriver à Baslieux-les-Fismes avec son monument aux morts coloré, sa belle église avec sa vierge polychrome, et son cimetière où trône une pyramide dédiée à un soldat de l’Empire.

Le monument aux morts de Baslieux-les-Mines

Après Baslieux-les-Fismes, Courlandon, dont j’aurais peu à dire si l’on y voyait, magnifique à mon sens, une petite statue d’une femme (la vierge ?) priant les mains jointes, statue qui est placée à proximité d’une croix érigée elle-même en 1877, et sur le socle de laquelle est gravé le message suivant :

Seigneur Jésus,
Bénissez les voyageurs.

J’aile les traits calmes, simples et sereins de cette statue. Je la trouve très belle.

La très jolie statue qu’on trouve au carrefour de la Croix-rouge, à Courlandon

Le voyage se poursuit : on continue à travers de grandes collines où poussent la tanaisie et le maïs, parfois gagné par le charbon.

Le charbon du maïs

Puis arrive Prouilly, ce village au nom de vin de Bourgogne, et les premières vignes apparaissent, bordées de roses ou de dahlias. Puis on franchit à nouveau la Vesle, à Muizon.

A partir de Champigny, ce sont les faubourgs de Reims. Usines et entrepôts désaffectés (mais sur les portails desquels poussent des mûres), rue Pierre Maître, du nom de ce syndicaliste qui fut assassiné en 1977, et salle où fut signée, le 7 mai 1945, la capitulation de l’Allemagne nazie.

Enfin, au bout du chemin, la Porte de Mars, plus grand arc de triomphe de l’empire romain.

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