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Pithiviers-Paris par la Juine

112 km pour aller de Pithiviers à Paris en passant par la très jolie et très agréable vallée de la Juine.

Départ du camping des Lilas, où je suis revenu pour démonter ma tente que j’avais mise à sécher de l’humidité de la nuit pendant mon escapade matinale à Yèvre-le-Châtel.

Il y a une petite coccinelle jaune sur la toile de sol que j’utilise pour protéger le tapis de sol de ma tente (une Bubba Bubba NX).

Je quitte le camping par le chemin que m’indique le GPS pour aller à Pithiviers-le-Vieil. Il remonte la vallée verte et joyeusement ensoleillée de l’Oeuf, passant visiblement à travers des propriétés privées (qui ne sont pas très bien indiquées) ; je me fais, au bout du chemin, gronder gentiment par un propriétaire fâché de voir tout le monde passer par son chemin.

Contrairement à l’aller, où j’avais préalablement tracé mon itinéraire sur Geovelo puis l’avais reporté sur mon GPS, j’ai décidé de caboter et de construire ma route au fur et à mesure en faisant confiance à mon GPS (un Garmin 1030), a qui j’indiquerai, tous les vingt kilomètres environ, la prochaine étape. Il est normalement optimisé pour trouver des chemins qui minimisent les montées tout en offrant de bonnes conditions de circulation aux cyclistes. Et finalement, cela va marcher !

J’emprunte un moment la D152 puis, au rond-point, à Morailles, prend à droite la rue André Ève, plus petite et plus calme, qui longe à nouveau l’Oeuf avant de rejoindre Pithiviers-le-Vieil.

Avant d’arriver au bourg lui-même, il faut franchir l’Oeuf.

On a découvert à Pithiviers-le-Vieil les restes d’un établissement thermal romain. Ils demeurent au milieu du village.

Non loin, la belle église Saint-Gervais et Saint-Protais dont la pierre a la couleur des immortelles qui l’entourent.

On reprend la D937 vers Fresnay-les-Chaumes et là, la D834 vers Grenneville-en-Beauce.

A Fresnay, le jardin d’une maison est remplie de masques grimaçants, de pantins, d’épouvantails. C’est plutôt laid.

Avant d’arriver à Grèneville, une éolienne Vergnet solitaire, à deux pales, amarrée et immobile. Puis Grèneville, avec sa grande allée et sa petite mairie, puis Guignonville avec son église Saint-Félix.

Entre Guignonville et Onville, sur la D20, j’ai fait une pause devant le cimetière, dont le portail bleu était joli, se découpant sur un massif de fleurs roses.

C’est un peu plus loin, avant d’arriver à Charmont-en-Beauce, que je suis passé devant ce champ de blé à la lisière duquel poussaient des chardons. Avec le ciel gris, les couleurs étaient magnifiques. C’était la Beauce.

Sous la grisaille, Charmont est un bourg peu attrayant, à l’image de l’Auberge de la Croix blanche, devenue cabaret-karaoké.

Apres Gironville on tourne à droite, sur la D97, dont la rectitude dit la voie romaine qu’elle fut.

Au croisement, un abri de cantonnier. Je découvre cette sorte de bâtisse, dont je verrai d’autres exemples sur le chemin, dans lesquelles les ouvriers chargés de l’entretien des routes entreposaient leurs outils.

A Autruy-sur-Juine, une église, semblable à tant d’autres, avec une Pietà, une Jeanne et, dans une chapelle, les tombeaux de divers marquis de Martel.

Mais Autruy-sur-Juine, c’est surtout la Juine, fraîche et délicieuse.

A partir de là, commence le pays du cresson, dont Méréville est, dit-on, la capitale.

Les cressonnières sont installées en fond de vallée, le long de la Juine, sur un espace plat, sur lequel est tracé un canal à très faible pente dans lequel l’eau, forcement pure et fraîche, coule lentement.

Je discute un moment sur le chemin avec Gatien Barberon et son père Serge, qui m’alpaguent tandis que je passe et me proposent de venir les aider à nettoyer leur cressonière avant de la remettre en eau. Ils font du cresson biologique et sont fournisseurs de Biocoop, me dit le père, assez haut en couleurs.

J’atteins ensuire la belle Méréville, au sommet d’une pente abrupte où je mets pied à terre, passant devant la maison de celui qui, le premier, cultiva ici le cresson. Des piétons m’encouragent et me demandent si je fais le chemin de Compostelle. « Pas encore », leur dis-je.

A Méreville, il y a une église, qu’un guide faisait visiter a quelques personne avant de les emmener a Saclas ; il y a surtout la Juine, vive et pétillante, et un beau lavoir auprès duquel les algues ondulent doucement.

A côté, un pont de pierre à côté duquel je me suis un moment arrêté.

Méréville, c’est aussi la Jumainville que décrit, dans Mon village à l’heure allemande, le Mérévillois Jean-Louis Bory.

Ensuite Saclas, où j’achète du jus d’orange dans un Proxi ouvert, en ce dimanche, à côté de l’église Saint-Germain.

Puis la route continue, longeant la Juine. Je croise encore un abri de cantonnier puis, avant d’arriver à Lendreville, une jolie passerelle sur la Juine.

Quelques gouttes de pluie tombent tandis que je traverse Étampes. Je vais seulement jeter un coup d’oeil à l’église Saint-Gilles et à la très jolie statue que la ville a élevée en l’honneur du marché qui se tient sur cette place.

Sortant de la ville par la rue de la République, je passe devant un moulin à eau qui abrita une fabrique de chaussures.

Puis je tourne à gauche, rue Sadi Carnot qui devient D721A puis D17.

Auvers Saint-Georges, propre sur lui, n’a pas grand intérêt ; Janville-sur-Juine est beaucoup plus joli, avec son vieux pont de pierre (le pont de l’Hêtre) vers Lardy et son parc municipal vers lequel convergent, quand j’y passe, plein de jeunes qui paraissent sages et catholiques, sac au dos et tente à la main.

A Lardy, une petite église sur une colonne de laquelle figure un petit dragon (?), et, sur la même place, une belle maison dans un jardin fleuri.

Apres l’église, on prend la rue de la Croix boisée (D99) puis la rue du chemin de fer, puis on tourne à gauche, route de Cheptainville.

C’est une longue montée qui commence alors pour sortir de la vallée de la Juine et rejoindre le plateau de Hurepoix.

Le paysage change bientôt du tout au tout. On quitte la campagne pour arriver dans la grande agglomération parisienne.

Brétigny-sur-Orge et son centre de distribution géant Amazon, Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois : on est en zone urbaine même si, ça et là, on traverse encore de grands champs.

Il y a un contraste étrange entre les cultures, les quelques tours qui se dressent dans les champs et certains bourgs qui ont gardé leur allure campagnarde.

A partir de Chilly-Mazarin et surtout d’Antony, on entre dans une ville continue et on suit la même avenue, qui porte différents noms mais qui conduit droit à Paris. Elle n’est d’ailleurs pas désagréable avec sa piste cyclable filant tout le long. Bourg-la-Reine paraît très coquette.

Porte d’Orléans puis rue de la Tombe-Issoire avec son étrange église Saint-Dominique.

Enfin, j’arrive à la maison.

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