La ville de Périgueux est née en 1240 de la réunion de la Cité, cette partie de la ville romaine de Vesunna qui s’était abritée derrière des remparts au moment des invasions ; et du bourg qui s’était développé autour d’une nécropole puis d’un monastère bâti sur la colline appelée Puy Saint-Front, en l’honneur du premier évêque de Périgueux qui y avait été enterré.
La ville romaine, qui fut très importante, a désormais un musée que je n’ai pas eu l’occasion de visiter. Mais elle présente aussi deux vestiges dont l’accès est public : la tour Vésone et les arènes.
La tour de Vésone, qui mesure encore pres de 25 mètres, est le vestige d’un temple gallo-romain consacré à Vesunna, la déesse tutélaire des Pétrocores.
Comme le montre une représentation en relief qu’on trouve au pied de la tour, il s’agit de la cella du temple d’origine, le lieu sacré qui était enclos dans le reste du bâtiment, lui-même posé au centre d’une vaste cour qu’entourait un pronaos.
La tour est aujourdhui déchirée par une brèche dont la légende dit qu’elle fut ouverte par Front pourchassant des démons , mais qui résulte plus probablement de la recherche de pierres et de l’effondrement de la partie qui surmontait ce qui devait être l’entrée.
Non loin de là se trouve le jardin des arènes, de forme grossièrement circulaire, où l’on voit encore les murs des arènes romaines de Vesunna.
Une partie des arènes servit de mur d’enceinte quand, au IVème siècle, pour mieux résister aux Wisigoths, la ville romaine s’abrita derrière une enceinte qui devait devenir la Cité.
On devine, ca et là, dans les rues, quelques restes de cette enceinte romaine.
C’est notamment le cas dans l’alignement de certains vieux bâtiments de cette partie de la ville ou dans le bas des murs du Château Barrière, qui fut construit sur l’enceinte romaine, comme à Toulouse le Château Narbonnais.
En dehors même de la Cité, Périgueux regorge de très belles maisons de la fin du Moyen-Âge et du début de la Renaissance, qu’on peut voir en se promenant dans ses rues.
Et puis, en ouvrant bien les yeux, on voit de jolies choses : ces belles portes, ce beau Saint-Jacques, par exemple.
La ville moderne, aérée et faite d’immeubles qui ne sont pas trop hauts, a aussi son charme.
Et puis, non loin de la cathédrale Saint-Front, ce temple maçonnique.
Il y a enfin, dans le centre ville, une plaque rappelant c’est à Périgueux que vécut, au milieu du XIXème siècle, Antoine de Tounens, roi autoproclamé de l’Araucanie, dont les aventures furent rappelées à la mémoire par Jean Raspail (dont je sais tous les défauts) dans son beau livre : Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie.