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En marchant de Périgueux à Neuvic

Reprise du chemin de Vézelay en cette fin de mois d’avril, pour aller de Périgueux, où je m’étais arrêté l’année dernière, à Mont-de-Marsan. 250 km environ qui commencent par les quelques 33 km de la première étape, de Périgueux à Neuvic (29 km, plutôt, car j’ai pris un raccourci du côté du Gour de l’Arche).

Sortie de Périgueux en passant devant la gare, qui n’est pas forcément le quartier le plus riant de la ville.

Rien de remarquable à signaler, dans mon souvenir, avant l’arrivée à l’abbaye de Chancelade, sinon une jolie statue, dressée devant une petite mairie, mais je ne sais plus où, et une jolie affiche féministe, vue tandis que j’arrivais à Chancelade.

La première chose qu’on voit à Chancelade (et c’est la plus belle) est la très mignonne chapelle Saint-Jean, isolée de son côté, toute petite, décorée de quelques fresques et d’une belle main qui bénit.

Un peu plus loin, la source qui a donné naissance au site :

L’abbatiale elle-même, qui a été largement refaite, m’attire moins malgré son beau clocher et son beau porche.

Quittant Chancelade, je reviens à la forêt, encore très humide puis, après Annesse-et-Beaulieu, à la vallée de l’Isle, au canal qui la longe et à la voie cyclable qui la suit et que le chemin, ici, emprunte.

Je me rends compte beaucoup, durant cette première journée, que le chemin (souvent très bien) balisé (Merci aux associations jacquaires !) fait beaucoup de détours. Il change, d’année en année, pour éviter de trop passer par les routes. Or celles-ci suivent probablement, dans bien des cas, le tracé originel du chemin des pèlerins qui allaient certainement au plus court. Le chemin balisé est donc souvent à la fois plus long et moins historique que le chemin direct. Il est plus agréable car étudié pour minimiser le goudron mais je m’en écarterai parfois quand j’aurai l’impression d’allonger démesurément le parcours.

C’est sur la voie cyclable longeant et traversant le canal que je rencontre pour la première fois Martinette, partie de Rotterdam à la fin du mois de février, alors qu’il neigeait sur le nord de l’Europe.

Comme je me suis fait un peu mal en marchant trop vite au début de cette première journée, notre conversation est courte et je l’invite à partir devant.

Quelques kilomètres plus loin, nous retrouvons devant la belle église, malheureusement fermée, de Saint-Astier, village où elle s’arrête tandis que, poursuivant sur un vieux tracé du chemin, je poursuis jusqu’à Neuvic, au milieu des lilas.

À Neuvic, je m’arrête au camping Le plein air neuvicois, qui vient de changer de gérants : accueil sympathique, bel emplacement pour planter ma tente, sanitaires propres et bien tenus, avec des douches très sophistiquées à cadran digital, et, cerise sur le gâteau, un petit snack où je peux dîner d’un burger végétarien préparé avec soin, et de la biere qui l’accompagne.

Je m’endors avec la pluie qui tombe et la nuit qui s’étend.

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