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Paris-Soissons

Paris-Soissons : 115 km (et non 141 !) en passant par la forêt de Retz et Villers-Cotterêts, en première étape de l’aller-retour Paris-Reims. Cela m’a pris une dizaine d’heures, ma vitesse moyenne, intégrant les pauses, étant toujours d’environ 10 km/h.

La sortie de Paris se fait par le canal de la Villette et le canal de l’Ourcq qu’on suit, sur une très agréable piste cyclable, sur une vingtaine de kilomètres : Pantin, Bobigny, Bondy, Sevran, où l’on traverse le parc de la Cartoucherie, Villeparisis, et l’on quitte le canal de l’Ourcq à Claye-Souilly.

On peut ainsi voir les petits bateaux électriques qu’on peut louer à la Villette :

les cordages qu’on trouve à Pantin :

les pêcheurs, çà et là :

les fleurs de Bobigny :

Plus on s’éloigne de Paris, plus le canal est verdoyant, arboré, rural, reposant :

On quitte ensuite l’Ourcq pour aller vers les champs de la Marne, les champs de bataille de la Marne, remplis de grandes cultures de blé, de cimetières, de nécropoles, de monuments aux morts.

C’est près d’ici, à Villeroy, près duquel on passe, qu’est mort Charles Péguy.

Tous ces champs de blé ! On se dit qu’en 14, c’était le même mois d’août, la même chaleur, la même lumière, la même beauté, la même végétation en fête , alourdie et ensommeillée par le soleil et par l’été.

Partout, des monuments. Ce sont les mêmes monuments aux morts que partout ailleurs mais ils sont élevés ici sur les champs de bataille.

Le monument aux morts de Réez-Fosse-Martin

Charny, Villeroy, Iverny, Monthyon, Gesvres-le-Chapitre, La Ramée, Fosse-Martin. Ce sont des villages où, en août et septembre 1914, on se battit autour de l’Ourcq.

Et puis, partout autour, la végétation : les grands champs de maïs à la chevelure rose, la tanaisie poussant le long des routes, des fleurs à n’en plus finir, parmi lesquelles le coquelicot fragile qui, en cette fin d’été, voit son rouge pâlir.

Quelques églises aussi, car elles sont plus solides que les hommes : « Ma maison est un lieu d’oraison » proclame ainsi une plaque apposée auprès du porche d’une de ces belles églises.

Plus loin, on commence à traverser la grande forêt de Retz, pleine d’eupatoire.

Puis c’est Villers-Cotterêts, la ville natale d’Alexandre Dumas, qui y a sa statue.

Au bout de la ville, au Nord-est, un calvaire grand et triste :

On traverse à nouveau ensuite la forêt de Retz, où l’on trouve Longpont, sur la place de laquelle s’élève la facade vide d’une grande église, reste d’une abbaye qui s’élevait là.

A Courmelles, l’église Saint-Georges recevait les derniers rayons du soleil et, autour de son clocher, les pigeons faisaient de grands cercles, révélant le noir et blanc de leurs ailes.

Arrivée, enfin, à Soissons. Je peux garer mon vélo dans la chambre.


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