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Marseille (1. Nord du Vieux port : Panier, Joliette, Belle de Mai)

Quatre jours à Marseille, cette ville de ma lointaine enfance, au retour de Porquerolles, à la fin du mois d’août.

L’hôtel est situé dans le quartier de la Joliette, que j’ai connu industrieux et qui est devenu tertiaire et chic, près de cette avenue de la République qui était noire et qui a été blanchie.

Le Panier, que je ne connaissais pas, est tout proche. De petites rues pleines de touristes s’y croisent sous le ciel bleu, murs colorés et linge aux fenêtres, dessins, mosaïques, collages sur les murs, boutiques de souvenirs partout. Des tags, beaucoup de tags, trop de tags.

Aux carrefours, des vierges à l’enfant. Puis, tout en haut di Panier, un Christophe qui veille.

Le Tout en haut du Panier, c’est la place des Moulins, qui s’étend sous le soleil, et à laquelle on accède par une rampe bordée de volets verts. Les maisons y portent de vieilles plaques ; un chat se repose à la fenêtre ; il ressemble à Plume, le chat d’Elisabeth.

Plus bas, la place des Pistoles abrite la Charité et sa coupole. Le soir venu, on y dîne sous de petites lampes.

Plus bas, en descendant vers le Vieux port, les Accoules et son haut clocher qu se voit de si loin.

Au Nord-est (il faut prendre un bus qui traverse des quartiers très laids), la Friche de la Belle de mai. Le nom est plus beau que l’endroit, même si la vue y est belle. Quelques jeunes jouent au basket ; sur la grande terrasse, a laquelle on accède, apres avoir montré patte blanche aux vigiles, des moins jeunes s’encanaillent.

La Joliette, enfin, quartier des anciens docks que j’ai connu repoussant et où poussent maintenant bureaux et galeries marchandes, cafés et restaurants branchés.

Sous la Major (et la vieille Major, fermée depuis des années), la fontaine aux dauphins crache son eau et, alentours, quelques logements qui restent, dans les cours, où sèchent des culottes de couleurs.

Le port demeure avec les sièges beaux et orgueilleux des compagnies maritimes, les immenses ferries ralliant la Corse et cette grande terrasse donnant sur la longue jetée où, enfant, nous passions des heures à regarder les navires en partance.

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