Troisième étape de mon retour sur le chemin, qui me mène du lieu-dit La Gratade, près de Saint-Géry, à Sainte-Foy-la-Grande, sur la rive sud de la Dordogne. Un peu plus de vingt kilomètres, le tracé aux alentours de Sainte-Foy étant plus court que celui représenté sur mon application.
Départ vers 8h30 sous un ciel gris mais sec. Le chemin suit la route mais celle-ci n’est pas très passante. On traverse une forêt fleurie, où subsistent des restes de motte féodale et qu’enchantent les oiseaux, on passe au-dessus de la Lidoire avant d’arriver à Fraisse, village peu riant.
Après Fraisse (et un croisement ou trône une belle boîte aux lettres), des fleurs, de la forêt puis l’étang de Bazauges, enchâssé dans sa digue, et entouré par ce qui paraît être un beau camping.
On arrive ensuite à Monfaucon, dont l’église comme la salle des fêtes commencent à revêtir l’arrondi des architectures landaises ; on est pourtant encore en Dordogne. C’est là que je rencontre, pour la première fois, deux Allemandes que je recroiserai régulièrement jusqu’à Mont-de-Marsan.
À la sortie du village, un graffiti comme je les aime, et un autre qui dénonce le transport de poudre sur les routes du voisinage. C’est que, non loin de là (la route passe d’ailleurs à proximité), la société Brezac Artifices, qui fabrique des feux d’artifice, a un centre de stockage, classé site Seveso, qui a été plusieurs fois endeuillé par des accidents.
Une jolie porte au vert blanchi.
Campagne, campagne et chemin.
L’approche de Sainte-Foy-la-Grande se marque par le dégagement de l’horizon, au sud, creusé par la large vallée de la Dordogne. Et quelques pieds de vignes font leur apparition (on n’est pas très loin de Bergerac).
Le moulin de La Rouquette, que je ne vais pas voir, la vallée qui se dégage sur Port-Sainte-Foy (le faubourg nord de Sainte-Foy-la-Grande) et la boue.
La descente sur Port-Sainte-Foy passe par un petit sentier pentu qui traverse un bois. Sur la roche mouillée et la boue, c’est une patinoire car, étrangement, les chaussures de randonnée ne sont pas du tout antidérapantes comme les chaussures de canyoning. Je manque plusieurs fois de m’étaler et, à la sortie du bois, me repose un moment sur un banc bienvenu, rerencontrant les deux Allemandes et bavardant pour la première fois avec Alexandre, que je reverrai aussi.
Le pont sur la Dordogne une fois traversé, on se retrouve à Sainte-Foy-la-Grande et en Gironde.
Sainte-Foy-la-Grande est une bastide, une ville nouvelle créée en 1255 sur un plan en damier. Elle possède une grande église, largement reconstruite au XVIè après avoir été détruite par les Huguenots.
Elle a également beaucoup de vieilles maisons, et un temple (il y en eut même deux simultanément).
On est en effet dans un haut lieu du Protestantisme et Sainte-Foy-la-Grande peut se vanter d’être le berceau de la famille Reclus, de ces dix enfants brillants et anarchistes auxquels sont également apparentés les Faure d’Elie Faure.
C’est un peu à l’écart de la Bastide, à Pineuilh, que se trouve le Camping de la Bastide, où j’ai réservé. Il est tenu par des Anglais et comme toujours dans ce cas, il est parfait : propre, accueillant, bien tenu, bien équipé. J’y plante ma tente avec plaisir avant d’aller manger une crêpe au bourg puis de revenir, avant la tombée de la nuit, pour m’endormir le long de la Dordogne.
une belle suite, comme si on était!
je me demandais s’il manquait des photos avant la dernière vidéo de la promenade car il y a des grands ‘blancs’ entre les paragraphes du texte?
(la socieye Brezac Artifices, qui fabrisue des feux d’artifice
Sur lanroche mouillée et la boue)
Merci, lectrice attentive. Je regarde cela tout à l’heure.