Passer au contenu

En marchant de Limoges à Flavignac

Après la nuit à Limoges, une agréable étape de 28 km qui me conduit à Flavignac, où, pour la première fois, je vais dormir dans un refuge pour pèlerin !

Je traverse Limoges pour la quitter. Et une fois de plus je constate qu’il est beaucoup plus agréable, beaucoup moins fatiguant de quitter une ville dans la fraîcheur du matin que de l’atteindre à travers les faubourgs une fin d’après-midi.

Je ne me souviens plus du nom des rues par lesquelles je suis passé. C’était le beau centre de Limoges, dans le quartier historique du Château, qui s’est bâti sur la ville romaine (par opposition à la cité épiscopale), avec de grandes rues et de grands immeubles nobles et bourgeois.

Le pavillon du Verdurier, dans le quartier du Château, à Limoges

A un un moment donné, j’ai pris la rue Pierre et Marie Curie, qui m’a conduit vers la sortie de la ville et m’a fait passer devant l’église Sainte-Claire, où je suis entré un moment. C’est une grande église moderne , lumineuse et agréable.

Ensuite, pendant longtemps, la rue de Bourneville et l’avenue des Bayles, grandes avenues (ou rocades ?) bordées d’herbe et d’immeubles résidentiels.

Le chemin, qui passe par Mérignac et qui va jusqu’à Aixe-sur-Vienne, est très bien fait. Un chemin de terre longe la route, tout en étant séparé d’elle, chemin le long duquel sont régulièrement posés des bancs. La chose est, hélas !, devenue trop rare pour qu’on ne la mentionne pas.

Entre Mérignac et Aixe, un élevage où des agneaux bêlent.

L’arrivée à Aixe est loin d’être charmante. Le trottoir, étroit, est enserré entre une route passante et une grande gare. Tout cela est plein de bitume qui chauffe sous le soleil, même matinal. Des automobilistes un peu goguenards proposent de m’emmener ; je les remercie, leur expliquant que le but du jeu est de marcher.

Puis on franchit la Vienne, qui est déjà très large ici.

De l’autre côté, la confluence de la jolie Aixette. Je m’y arrête un moment pour boire, près de la maison natale de Pierre Eugène Rougerie que je ne connaissais pas et dont j’apprends, qu’il fut évêque de Pamiers.

Puis je repars, traversant Aixe en grimpant la belle rue Rochefroide, où est établi un grand (et un peu inquiétant, mais peut-être à tort, étant donné son emprise sur le village) établissement d’enseignement catholique, l’Ecole du Sauveur.

La route atteint un plateau et pénètre dans un bois où l’on longe à nouveau l’Aixette.

Quand on arrive à découvert, on contourne le joli chateau de La Judie, élevé sur de grosses murailles.

Puis apres un croisement, on arrive a Saint-Martin-le-Vieux, avec son église devant laquelle repose une « pierre compagnonnique ».

Un peu plus loin, dans le village, une borne à eau. Elles sont devenues, comme les bancs, si rares !

Encore un peu de chemin puis j’arrive à Flavignac. Je presse le pas car je dois passer à la mairie pour récupérer la clef du refuge où je dors ce soir et la conseillère municipale (ou la maire ?) a déjà très gentiment accepté de retarder son départ pour m’attendre. J’y arrive enfin, et paie mon dû (10 € ?) sans récupérer la clef car il y y a déjà quelqu’un au refuge, me dit-elle.

Avant de rejoindre le refuge je souffle un peu en m’arrêtant au café des sports. Il ne paie pas de mine mais le patron est sympathique et il m’accueille chaleureusement.

Désaltéré, je me rends enfin au refuge, situé juste en face de l’église, malheureusement fermée, dont l’entrée est marquée par une coquille Saint-Jacques.

J’y suis accueilli par Victor, un pèlerin au plus long cours que moi car il fait tout le chemin. Nous découvrirons que nous étions déjà voisins, l’avant-veille, au camping du Pont du Dognon, où il avait loué un bungalow.

Le refuge est très simple et très calme. Je me douche, me prépare un plat de lentilles corail puis me couche très tôt.

    Laisser un commentaire