Passer au contenu

De Senlis à Paris, en passant par Chantilly

70 km environ pour revenir de Senlis à Paris en passant par Chantilly, Royaumont, Sarcelles, Saint-Denis mais aussi la petite montagne de Saint-Martin du Tertre. Une promenade pleine de diversité avec ma grande fille.

Après avoir fait les dernières courses au supermarché du centre de Senlis, on quitte la ville par le sud, traversant la Nonette au moulin Saint-Etienne puis prenant la rue Saint-Lazare, qui devient route de Saint-Léonard.

À travers la forêt, la route arrive à Avilly-Saint-Léonard qui voit, probablement pour la première fois, un t-shirt de l’OM.

Sur le portail d’entrée de l’église Saint-Léonard, une banderole affiche un Hosanna de bienvenue.

À partir d’Avilly, on entre dans la forêt de Chantilly. On y longe un long mur avant d’aboutir à l’esplanade du château.

On poursuit ensuite tout droit, par des routes et des chemins qui nous mènent devant l’hippodrome, puis à Gouvieux où l’itinéraire fait une épingle à cheveux : depuis la voie cyclable à gauche, située sur l’avenue du Général Leclerc, il faut traverser l’avenue puis prendre la petite rue (Victor Hugo) qu’on voit remonter en sens inverse sur la droite.

Quand la rue oblique sur la gauche, il faut prendre une autre rue sur la gauche, le chemin des Aigles, qui s’enfonce dans la forêt. On tourne ensuite à droite sur l’avenue François Matthet puis dans le Chemin Vieille cavée de Paris où une longue descente nous accueille.

Partout, des haras, et des panneaux indiquant bizarrement que ne peuvent entrer là que des chevaux de course. C’est quelque part par-là aussi que les nazis avaient installé, pendant la guerre, leur seul élevage français de surhommes, le Lebensborn de Lamorlaye, qui fonctionna pendant quelques mois avant la débandade de l’été 1944.

En arrivant à Lamorlaye, on tourne à gauche, avenue de Beaumont, et on se retrouve dans le domaine privé du Lys-Chantilly : de belles résidences secondaires posées sur de grands terrains que traversent des avenues numérotées comme à Manhattan, où roulent de belles voitures et, à vélo, des familles qui ressemblent à des publicités. C’est Mad Men en France, comme le remarque justement la demoiselle.

Je me souviens qu’étant enfant, je venais parfois ici, mes parents y ayant des amis qui nous invitaient dans leur maison. C’était un grand plaisir d’être parmi les arbres, et l’occasion toujours renouvelée de disputes à n’en pas finir entre mon père et ma mère sur les maisons de campagne que les uns avaient et que les autres n’avaient pas.

Ayant quitté l’avenue de Beaumont pour tourner à gauche dans la 9è avenue, on sort des Lys et on se retrouve sur un sentier cycliste et piétonnier, la Chaussée de Baillon, qui, assez logiquement, conduit jusqu’à Baillon.

Arrivés à Baillon, la chaussée devient rue Santiago Soulas qu’on remonte presque jusqu’en haut pour tourner à droite rue du Château. On prend ensuite la rue d’Asnières qu’on quitte un petit moment, prenant une route à droite, pour dire bonjour à l’abbaye de Royaumont, bordée de rivières où poussent de beaux nénuphars jaunes.

On reprend ensuite vers le sud, traversant Asnières-sur-Oise puis Viarmes.

Apres Viarmes, commence la montée vers Saint-Martin du Tertre. Dans un plat séparant deux pentes, un bel arbre mort dresse son poing contre un nuage.

Arrivés en haut de la rue de Viarmes, on tourne à gauche, rue de la Bassée, puis rue Gabriel Péri, qui redescendent vers la plaine. On traverse la voie ferrée et on arrive à Belloy-en-France.

Belloy-en-France est un joli village perché dont le centre est occupé par une place, en reconstruction, où se font face la mairie et l’église. C’est là que nous déjeunons.

L’église Saint-Georges est très particulière. Elle fut romane et l’on devine quelques arcs anciens dans son clocher mais elle a été largement remaniée au début de la Renaissance, comme cela se voit sur sa façade, très chargée. Les anges y ont des yeux zombiesques.

On quitte Belloy par la rue Faubert puis, à un moment, on prend un chemin sur la gauche. Il est indiqué qu’il conduit à Notre-Dame de France.

Notre-Dame de France, vers lequel le chemin se dirige, est une sorte de sanctuaire qui paraît être majoritairement fréquenté par des membres des communautés sri-lankaise et tamoule. Il est organisé autour d’une statue métallique géante de la Vierge (7,20 mètres sur un piédestal de 25 !), récupérée de l’exposition universelle de 1937, où elle surmontait le pavillon pontifical, avant de partir à Amiens, d’abord au sommet d’une église puis, oubliée, dans les caves d’une école.

Récupérée en 1988, la statue, dont je ne connaissais ni l’existence ni l’histoire extraordinaire, a été installée ici, enrichie d’un carillon. Il y avait foule quand nous sommes passés, et des fidèles venaient prier dans la chapelle et auprès d’une statue du sacré-cœur.

La route traverse la campagne puis remonte pour grimper sur une nouvelle hauteur, Domont, le justement nommé.

On redescend ensuite par Piscop avant d’atteindre Saint-Brice-sous-Forêt à l’entrée duquel paissent encore des chevaux. Mais c’est bien ici que s’arrête la campagne : on entre désormais dans la zone urbaine de l’agglomération.

A Saint-Brice on tourne à droite, avenue Rhin et Danube, puis à gauche, boulevard de la Gare, puis à droite, rue Théodore Bullier. Et c’est ainsi qu’on entre à Sarcelles. Sarcelles la multiconfessionnelle.

Sur la place des Assyro-Chaldéens, on passe devant l’église Saint-Thomas-Apôtre, la plus grande église chaldéenne d’Europe.Avançant dans la ville (rue de Champagne, rue d’Estienne d’Orves, avenue de la Division Leclerc), on croise des Juifs orthodoxes, dont les épouses ont les cheveux couverts, et des magasins d’objets religieux.Ça et là, des temples, des synagogues, et puis des hommes en djellabas et des restaurants hallal.Cette mixité bonhomme, qui se fait rare, hélas ! fait plaisir à voir.

Prenant le boulevard Albert Camus, puis le boulevard Jacques Copeau, puis la rue Robert Desnos, on entre ensuite à Pierrefitte en longeant le collège Danielle Mitterrand.Rue Audenet, rue Jules Chatenay, rue Etienne Dolet, Pierrefitte s’étend, perdant son urbanité rue Maurice Bokanowski, voie longiligne qui suit la voie ferrée.Puis on arrive dans la grande avenue Élisée Reclus, et la ville redevient urbaine.Avenue Roger Semat, avenue Gabriel Peri ; c’est par là qu’on entre à Saint-Denis, qu’illumine sa basilique.Par la rue de la Boulangerie puis la rue Gabriel Péri, on rejoint le canal, qu’on suivra jusqu’à Paris.Avec son t-shirt de l’OM, la demoiselle se taille un franc succès parmi les jeunes qui se baladent là.Arrivés aux boulevards des Maréchaux, on prend le boulevatd Macdonald, puis la rue d’Aubervilliers, puis le boulevard de Sébastopol.Et c’est ainsi que la promenade touche à sa fin.

Un Commentaire

  1. je m’aperçois que si j’aime autant tes balades, c’est qu’elles ‘véhiculent’ une joie toute simple qui booste mon énergie pour la journée et plus! merci, merci pour ces belles mises en lumière des lieux que vous traversez, ta fille et toi 🙂

Laisser un commentaire